C'est sur le monument aux morts de Gentioux-Pigerolles (Creuse) qu'est gravée cette inscription.
Ce monument, inscrit au titre des monuments historiques en 1990, est le plus connu des monuments aux morts pacifistes français.
Ce monument a été érigé à l'initiative du Maire, maréchal-ferrant, gazé pendant la 1ère guerre mondiale.
En 1922, les élus et la population assistent à l'inauguration. La préfecture refuse d'être représentée. Le monument est interdit de cérémonie officielle par une circulaire ministérielle de la troisième république.
Le pacifisme de la majorité des anciens combattants indispose les autorités civiles et militaires.
Les troupes rejoignant le camp de la Courtine avaient ordre de détourner la tête en passant devant le monument.
Ce n'est que le 15 novembre 1985, à l'initiative du Maire, que le Préfet de la Creuse viendra saluer ce monument, l'inaugurant ainsi officiellement.
Ceci n'est pas un copié-collé, mais un résumé des divers renseignements collectés sur internet.
Mon grand-père, poilu , m'a inculqué la haine de la guerre.
Ce que nous avons appris, Mr Pépé et moi, grâce à des documents de sa famille, nous a prouvé, s'il en était besoin, combien les familles ont été cruellement éprouvées par de conflit.
En voici un exemple familial
Ils étaient 6 enfants : 5 garçons et 1 fille,
dont le grand-père de Mr Pépé
1 - Marie, née en 1875 et décédée en 1960 Son mari, reviendra indemne de la guerre. Il a "fait" Verdun. Elle collecte dans un album les cartes qu'elle reçoit pendant la guerre. Mr Pépé, alors âgé de 15 ans héritera de cet album. C'est un trésor.
2 - Jean, né en 1881 , mort au combat le 10 janvier 1915 à Saint Jean sur Tourbe.(Marne)
Il s'était marié en 1907.
3 - Antoine, né en 1883, mort au combat le 22 septembre 1914 à Massiges (Marne)
Il s'était marié en 1913
4 - Léonard né en 1887, gazé et reconnu invalide à 50%, il décède en 1937 à Limoges des suite de la guerre (Problèmes cardiaques). Marié en 1919, c'est le grand-père de Mr Pépé.
5 - Pierre né en 1890, blessé le 23 août 1914 il est réformé. perdu de vue, pas de date de décès, les archives ne peuvent être consultées.
6 - Jean, dit Petit Jean, né en 1893, mort au combat le 26 mars 1915 à Herrenfluh (Alsace)
Son corps n'a pas été retrouvé, seuls ses effets personnels ont été remis à la famille. Il était célibataire.
3 garçons sur les 5 sont tués au cours des 7 premiers mois de la guerre. Les deux autres sont blessés. dont l'un 20 jours après sa mobilisation (une main inutilisable)
Leur mère, Marguerite, était décédée en 1901. Nous avons été soulagés de l'apprendre, plus tard, en faisant des recherches. Elle n'a pas vécu ça !
Leur père, Antoine, est décédé en 1938 à l'âge vénérable de 92 ans.
Mr Pépé n'a connu que Marie, l'aînée de la fratrie, il avait 15 ans à son décès et a reçu le fameux album. Il était en très mauvais état et les cartes ont été transférées dans des albums neufs. L'écriture, au crayon en général, a tendance à s'effacer. Nous allons tout numériser.
Nous avons été bouleversés en lisant les quelques cartes des frères morts au combat. Des cartes écrites dans un français phonétique car ils n'avaient guère fréquenté l'école.
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Les fiches concernant ces trois frères ont été trouvées sur le site gouvernemental du Ministère de la Défense, Mémoire des Hommes
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Photo de notre prairie fleurie en juillet.
Cette journée de commémoration ne me fait pas oublier que le 11 novembre c'est aussi l'anniversaire de naissance de notre ami Jacques.
Voici pour lui et pour sa Nini une rose de notre rosier grimpant qui sent si bon.
Je vous souhaite une excellente journée