Même pour le simple envol d'un papillon
tout le ciel est nécessaire.
Paul Claudel
Il était curieux ce papillon...
Je l'avais vu pour la première fois le 7 août.
Sur un montant extérieur de la véranda.
Puis dans le salon le 17 août.
Nous l'avions redirigé vers le jardin après la séance photo.
Et le 21 au soir, alors que je brodais,
le voici qui sort de derrière un tableau.
Le même ? Et pourquoi pas ...
Il se pose sur les rideaux mais impossible de le faire sortir,
il retourne dans sa cachette...
Ce dimanche soir, nous le voyons à nouveau,
posé sur un autre tableau.
Il refuse toujours de sortir.
Nous n'osons pas l'attraper de peur de l'abîmer.
Et ce lundi matin, il s'est posé sur le sol du salon,
devant la baie vitrée ouverte.
Il ne s'envole pas à mon approche contrairement aux autres fois.
Je le fais alors glisser sur une feuille de bristol :
il bouge à peine les ailes...
Je pense le réveiller tout à fait en le déposant dans l'herbe.
Quelques minutes après, il est toujours peu actif,
bougeant à peine les ailes.
Je le dépose alors sur le coeur d'un zinnia.
Il se déplace légèrement, lentement,
dans un dernier frémissement.
Il est toujours aussi beau, mais ne s'envolera plus....
Je ne m'attendais pas à voir mourir un papillon.
J'avais oublié combien ils sont éphémères...
Non, je ne le piquerai pas sur un bouchon,
j'ai trop admiré son vol.